Après presque vingt ans d’absence en France, Botticelli fait son grand retour au musée Jacquemart-André qui lui consacre une très belle exposition jusqu’au 24 janvier 2022.
L’exposition, qui bénéficie de prêts du musée du Louvre, de la National Gallery de Londres, du Rijksmuseum d’Amsterdam, du Vatican, des Offices, de la Galleria Sabauda de Turin, de la Gemäldegalerie de Berlin, de l’Alte Pinakothek de Munich, du Städel Museum de Francfort, de la Galleria dell’Accademia et du musée national du Bargello à Florence (oui, ça fait du monde), présente une quarantaine d’oeuvres du maître florentin de la Renaissance.
Au-delà des chefs-d’œuvre, l’exposition proposée par le musée Jacquemart-André a le mérite de mettre en lumière les méthodes de travail de Botticelli, sa création pure et son rôle de chef d’atelier. Car l’artiste alternait création personnelle et production réalisée par son atelier. Victime de son succès auprès des Médicis, qui ne juraient plus que par son art, l’artiste dirigeait un atelier dont la production était très réfléchie : ses dessins préparatoires servaient de base aux tableaux exécutés par ses assistants. Pour autant, chaque tableau faisait l’objet d’une supervision extrêmement serrée par le maître.
Pour citer Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André et spécialiste de la peinture italienne, Botticelli, “c’était le Philippe Starck de l’époque”, c’est à dire un designer avant l’heure, et – sous l’égide de ses protecteurs les Médicis – un incroyable homme d’affaires.
Au-delà de cet éclairage intéressant sur les méthodes de travail du maître, les tableaux sont de pures merveilles.
22 Décembre 2021