Castel ou le mythe.
Que l’on ne s’y trompe pas, Castel est bien un mythe, qui suscite toujours un petit frisson de plaisir à son approche.
Castel ou le mythe de devenir, en son antre, le digne héritier de ces personnalités hautes en couleurs que l’on a forcément aimées ou admirées pour leur talent : Michel Audiard, Françoise Dorléac, Jean-Pierre Cassel ou encore Mick Jagger, pour n’en citer que quelques uns.
Castel ou la nostalgie d’une époque perdue, que l’on idéalise évidemment, mais est-ce bien grave.
Castel ou un haut lieu de la vie parisienne nocturne.
Castel, donc, ce club privé de la rive gauche, plutôt devrais-je plutôt dire le club de la rive gauche, célèbre, célébré et plein de célébrités.
Connu dans le monde entier, au même titre que le défunt Studio 54 à New York, Castel reste néanmoins absolument élitiste et exclusif.
Curieux destin que celui de cette épicerie de Saint-Germain-des-Prés réputée pour vendre de l’alcool jusque tard dans la nuit, qui devient club privé attirant le tout-Paris sous l’égide de son propriétaire Jean Castel, autrement nommé le roi de la nuit.
Castel a vu passer la fine fleur des années 60 et 70, de Gainsbourg – le piano sur lequel il jouait est encore là – à Sagan, en passant par Jacques Dutronc et sa tellement fameuse chanson sur les filles de Chez Castel.
Castel a fait peau neuve en 2014 et s’est paré d’une belle et chaude laque rouge, dedans et dehors. Castel s’est aussi paré d’une belle moquette, toute de pénis et de clitoris ornée. Ladite moquette a été dessinée par l’un des propriétaires et conçue par Frey, l’institutionnelle maison qui travaille également pour l’Elysée. Quel grand écart.
On peut y boire un verre, y diner tardivement – le premier service commence à 21 heures – et y danser. Pour peu que l’on soit membre.
16 Mars 2019





