J’ADORE INSTAGRAM MAIS C’EST TOUT CE QUE JE DETESTE

Pour paraphraser Loïc Prigent qui a récemment publié “J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste”, j’adore Instagram mais c’est aussi tout ce que je déteste.

J’aime Instagram car il permet de réunir une communauté de personnes ayant des sensibilités similaires, de découvrir de nouveaux horizons, de rencontrer dans la vraie vie de belles personnes…

… Mais …

Instagram est aussi à mes yeux la quintessence de tout ce que j’abhorre dans nos sociétés occidentales modernes : parfait reflet de l’égocentrisme de chacun, summum de la société du spectacle où le produit de consommation mis en scène par nous est nous-mêmes, Instagram est la plateforme irréelle et hors-sol sur laquelle chacun peut s’inventer une vie rêvée.

Instagram est devenu le “Miroir, mon beau miroir” des temps modernes où sont publiés à l’envi des milliards de selfies retouchés, digitalisés, que le quidam pourra améliorer, notamment en choisissant le filtre adéquat parmi la quarantaine proposée.

Participé-je à cet exercice ? Absolument.

Ai-je la vaine illusion que je peux détourner l’exercice ? Totalement.

J’ai la naïveté de croire qu’en utilisant les règles de ce système, en jouant pleinement le jeu en publiant des photos léchées, je peux potentiellement y réinjecter – ni vu, ni connu mais qui passe souvent par le texte – une toute petite dose d’authenticité, de réflexion et de non-conformité.

Comme chacun, j’ai besoin d’inspiration et je n’ignore certes pas le besoin d’identification amplifié par l’époque moderne et les réseaux sociaux. Si je souhaite que ma voix porte, mon image doit être attractive.

Et je souhaite que ma voix porte.

Le principe directeur de mon site et de ma page Instagram a évolué depuis sa création. Mon souhait primaire était de montrer que l’on pouvait être une professionnelle accomplie et néanmoins préserver sa féminité – ce qui n’est toujours pas évident dans les milieux d’affaires.

A ce souhait s’en est ajouté un second, bien plus personnel : pouvoir expliquer à l’ado chérie submergée par un flot continu de selfies retouchés et complexants que l’on peut être tout à fait féminine à n’importe quel âge, sans pour autant entrer dans les canons de beauté actuels (pour mémoire : 43 ans, 1 mètre 64, 53 kilos et des tonnes de petits défauts).

Pouvoir être – éventuellement – une source d’inspiration car toutes les beautés sont à célébrer, pour autant que le cœur suive.

Pouvoir proposer des thèmes de réflexion sur la femme, sa place dans la société. C’est aussi ma façon de l’éduquer : lui lancer des graines d’idées, qu’elles mûrissent et que l’on puisse en discuter.

(Sans le savoir, vous assistez jour après jour à un dialogue éducatif entre Caroline et Hannah).

Si ma voix porte au-delà de Hannah, j’en serais évidemment plus qu’heureuse.

C’est devenu une question de principe : arracher les étiquettes, qu’elles soient dans le monde professionnel ou dans les standards improbables qui nous sont imposés. Sortir des boites, casser les plafonds de verre.

Vous participez avec moi ? Ca s’appelle une “demolition party” 😉

(Et pour mémoire : au-delà des réseaux sociaux, il y a la vraie vie, le bonheur de prendre un café au soleil, de voir un bel homme passer dans la rue et de manger – pour de vrai – une vraie tartine avec du vrai beurre et de la vraie confiture. Ça requiert des forces, les demolition parties. Et de la sincérité).

24 Mars 2018

Marquis Paris - Café en rouge et bleu

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