En débutant ce texte, j’allais vous déclarer mon amour pour Paris et ma revendication de me sentir vraie Parisienne…
Mais au-delà d’être née à Paris et d’y vivre, en quoi est-on Parisienne ?
Dès 1761, Jean-Jacques Rousseau se penchait sur la question en décrétant que « la mode domine les provinciales, mais les Parisiennes dominent la mode ».
En 1893, Arsène Houssaye estimait dans la Revue de l’Elégance et des Arts, qu’il y a « deux naissances pour la femme : celle du berceau et celle de la robe. On peut encore naître parisienne à sa première passion et à son premier voyage à Paris, car là est le pays des métamorphoses et des transfigurations. Pour devenir Parisienne, il faut être née gourmande, fantasque, ambitieuse, coquette et adorable ».
Pour Amélie Nothomb, “la Parisienne est une légende, donc, elle existe plus que les autres femmes, et ce pour l’éternité. »
Pour Loïc Prigent, “elle est une référence et un mystère”.
Ici et là, la formule qui revient le plus souvent à propos de la Parisienne est son “je-ne-sais-quoi”. Le fameux “je-ne-sais-quoi”…
Tout cela n’aide pas, n’est-ce pas ?
La seule conclusion possible à laquelle j’aboutis est que personne ne sait en réalité ce qui fait une Parisienne.
En ce qui me concerne, je sais que je regarde Paris comme une touriste, à m’émerveiller à chaque coin de rue des beautés architecturales et historiques offertes par cette ville. A tel point que l’assistant de Didier Ludot, l’antiquaire de la mode installé au Palais-Royal, qui a connu mon blog avant de me connaître en personne, pensait sincèrement que j’étais Américaine. Car la ville était souvent vue – à travers mon prisme – comme le Paris rêvé de l’Américaine WASP des années 60 (je vais être honnête, cette personne n’a pas tout à fait tort).
On peut donc dégager une énergie américaine et pour autant être parfaitement Parisienne.
Parfait.
Je ne suis pas à une contradiction près 😉
20 Avril 2017
Robe Hobbs – Manteau Chloé – Escarpins Christian Louboutin – Gants Agnelle – Lunettes de soleil Miu Miu – Pochette Valentino